Ceux-ci pourraient être des enseignants en fin de carrière, ayant accumulé une expérience pertinente. Cette possibilité de devenir un «mentor » pourrait représenter une alternative aux pensions prématurées des enseignants, aux abandons de carrière, à la multiplication des détachements pédagogiques ou aux réorientations de carrière.
Comme l’ont montré de récentes enquêtes (UCL notamment), 35% des enseignants quittent le métier dans les 5 premières années de leur carrière, et plus de la moitié de ces sorties ont lieu la première année.
On constate souvent qu’au terme de leur formation, les enseignants débutants ne se sentent pas suffisamment armés pour faire face à leur classe et gérer leur emploi du temps, et ce, même s’ils ont fait l’expérience d’une formation pratique sur le terrain durant leurs années d’études.
Pour lutter contre ce phénomène, une quinzaine de pays (ainsi que la Communauté flamande de Belgique) ont déjà instauré un système de soutien spécifique. Dans certains cas, on nomme des « mentors » expérimentés pour aider les jeunes profs ; dans d’autres, les jeunes enseignants sont invités à se regrouper dans leur établissement de formation afin d’échanger les bonnes pratiques, exprimer leurs observations, leur ressenti etc. Cet encadrement pourrait être instauré aussi bien dans l’enseignement général, que dans le technique et le professionnel, mais aussi dans l’enseignement spécialisé.
La Fédération Wallonie-Bruxelles est cependant à la traine puisqu’elle ne propose pas de possibilités d’accompagnement systématiques pour les enseignants en début de carrière. Or, ces mécanismes permettent d’apporter le soutien nécessaire aux jeunes profs qui se lancent et d’améliorer la transition entre la formation et le terrain. Les jeunes enseignants ont de ce fait l’occasion de compléter leurs acquis professionnels durant cette période difficile de début de carrière.