C’est à l’école également qu’un long travail sur l’égalité homme-femme doit être entrepris afin de stimuler l’entrepreneuriat au féminin, levier économique important et ressource sous-exploitée en Belgique. De fait, seules 14 % des femmes étaient à la tête d’une startup ou en train de lancer leur projet en 2019 et plus de 70% des équipes de startups sont composés d’hommes. En se penchant sur la question, on remarque que les principaux freins à l’entrepreneuriat féminin sont psychologiques. Selon un eurobaromètre, 72% des femmes belges estiment qu’elles n’ont pas les capacités et les connaissances utiles pour démarrer une entreprise alors qu’ils sont deux fois moins nombreux chez les hommes.
En parallèle, elles sont 53% à craindre l’échec. Encore une fois, c’est bien plus que les hommes qui ne sont seulement qu’un tiers à exprimer les mêmes angoisses. Les femmes sont donc plus prudentes vis-à-vis de l’entrepreneuriat, en raison de l’instabilité qui va de pair avec le statut d’indépendant (au niveau des revenus, de la sécurité sociale) et les enjeux financiers que représente la création d’une entreprise. Selon cette étude, les principales causes de ce manque de confiance résident dans un manque de formation à l’entrepreneuriat, une représentation très masculine du monde de l’entreprise et la difficulté d’accéder à un emprunt pour les femmes-entrepreneures.
Enfin, l’un des freins les plus évidents à l’entrepreneuriat féminin reste la conciliation compliquée entre la vie familiale et la vie d’entrepreneure. Lancer sa startup demande beaucoup de temps et d’énergie. Or, l’éducation des enfants et les tâches familiales prennent encore une place considérable dans l’emploi du temps des femmes quand on compare à la faible implication des hommes dans ces activités quotidiennes.