Les Jeunes MR encouragent le pouvoir public à impulser de nouveaux projets numériques en libérant les données publiques anonymisées en partenariat avec le secteur privé.

Les géants d’Internet, les fameux GAFA, simple acronyme des monstres de la toile «Google Amazon Facebook et Apple» ont clairement orienté leur business model dans une course effrénée vers la récolte et l’exploitation de données de leurs utilisateurs. Ces données relèvent bien souvent du privé. L’interprétation de celles-ci, pour quasiment toutes les entreprises, représente une véritable mine d’or d’un point de vue marketing. Les entreprises ne sont pas les seules à blâmer. Les comportements individuels et l’exposition volontaire de données, parfois en méconnaissance totale des conséquences, sont aussi à pointer du doigt.

L’énorme masse de données disponibles et la connectivité posent un enjeu énorme. Il faut être capable de protéger les données des entreprises et des individus, de la manière la plus sûre possible. Et cela tout en informant ces derniers sur les risques qu’engendrent leurs comportements sur Internet en général mais aussi sur les réseaux sociaux

L’abondance de données et leur facilité d’accès possèdent également beaucoup d’aspects positifs. L’Open Data en est peut-être le meilleur exemple. Il est possible de définir ce secteur comme suit : « […] l’idée que certaines données devraient être librement accessibles afin de les utiliser et de les republier autant de fois que souhaité, sans restrictions du droit d’auteur, des brevets ou d’autres mécanismes de contrôle ». Le nombre de données numérisées est en constante expansion et, avec elle, le nombre de paires d’yeux nécessaires pour les analyser doit également se démultiplier. Il est temps de permettre au plus grand nombre de jeter un regard neuf sur des données autrefois réservées à quelques-uns dont la créativité se limite à leur domaine de compétence.

À titre d’exemple, pendant longtemps la NASA a essayé sans succès de prédire avec précision les éruptions solaires, qui peuvent notamment causer des dommages aux satellites mais aussi aux cosmonautes présents dans l’espace sans protections adaptées. L’agence a alors décidé de poster en ligne toutes les données qu’elle avait récoltées sur le sujet. C’est finalement un ingénieur retraité du New Hampshire, spécialisé en ondes radio, qui a mis au point un modèle de prédiction des éruptions ultra-performants. Pourtant, il ne disposait d’aucune formation en astrophysique mais c’est précisément parce qu’il a attaqué les données sous un angle différent, celui des ondes électromagnétiques, qu’il a su développer un modèle robuste.

Les cas où une certaine libération des données publiques, pour autant que celles-ci soient anonymisées, pourrait permettre de nouveaux partenariats Public/Privé sont très nombreux. Sur un sujet comme la mobilité, il apparait de manière évidente qu’il serait intéressant que le plus grand nombre se penche sur ces données.
À Bruxelles, pour un plan efficace, il faudrait réunir quantité de données différentes (usagers des transports en commun, des voitures, les véhicules de nettoyage, les cyclistes, etc). Permettre au plus grand nombre de les analyser multiplierait les chances de succès.