Les Jeunes MR sont pour l’orientation des chômeurs vers les métiers en pénurie.

En matière d’emploi, la Belgique souffre encore de disparités régionales importantes, quelques chiffres sont frappants.

À la fin de l’année 2017, selon l’ONEM, le taux de chômage plafonnait à 15,9% à Bruxelles, à 5,9% en Flandre et à 12,2% en Wallonie. La Flandre reste la locomotive du pays en matière d’emploi. Cela se traduit par des constats assez frappants. En Belgique, aujourd’hui, lorsque Bruxelles crée un emploi, la Wallonie en crée deux et la Flandre pas moins de six ! Le taux d’emploi suit également cette tendance avec pour la Flandre, Bruxelles et la Wallonie, des taux respectivement de 73%, 60,8% et 63,2% en juin 2018.

Ensuite, on peut remarquer également que les jeunes sont parmi les premières victimes du chômage, même si ce taux est toujours à nuancer puisqu’il ne met pas en évidence le fait qu’une partie non-négligeable des 15-24 ans sont encore aux études à cet âge-là. Néanmoins, en Belgique le taux de chômage des jeunes se situe autour de 19,3%. Les jeunes sont surreprésentés en nombre par rapport aux autres classes d’âges de la population.

Dans ce cas aussi, les disparités régionales restent fortes, en réalité c’est peut-être à ce niveau qu’elles se marquent le plus. Le taux de chômage des 15-24 ans en 2017, se situe à 33,2% à Bruxelles, à 12,8% en Flandre et à 29% en Wallonie.

Enfin, chaque médaille possède son revers. En effet, si le nombre d’emplois augmente considérablement, le nombre d’emplois vacants a presque doublé en Belgique en trois ans. Notre pays possède actuellement le taux d’emplois vacants le plus haut de la zone euro.

Ces chiffres insatisfaisants sont néanmoins à nuancer dans le temps. Le chômage des jeunes est à la baisse depuis plusieurs années, poussé vers le bas par la conjoncture économique favorable mais aussi par d’autres facteurs comme une arrivée plus tardive sur le marché de l’emploi sans oublier les mesures législatives qui ont eu des conséquences positives. Il faut bien entendu continuer dans ce sens.

Les listes de métiers en pénurie ont d’ores et déjà été établies en Flandre et en Wallonie. Si le nombre de métiers vacants ne permet pas d’absorber l’ensemble des chômeurs aujourd’hui, les combler permettrait de réduire le chômage global de manière significative. D’autant que nombre de ces métiers ne demandent pas des qualifications élevées. De plus, un nombre important de ces emplois vacants se trouve en Flandre, presque au plein emploi à l’heure actuelle. Il est primordial d’augmenter la mobilité de nos travailleurs afin de combler ce manque par des formations en langue notamment.