Les Jeunes MR souhaitent un plan d’investissement dans les SMR.

En Belgique, nous comptons 7 réacteurs situés sur les territoires de Doel (Flandre- Orientale) et de Tihange (Province de Liège). La centrale de Doel se compose de quatre réacteurs (REP) qui ont une capacité de production d’une puissance totale d’approximativement 2900 MWe. Quant à la centrale de Tihange, elle se compose de trois réacteurs (REP) pouvant atteindre une puissance d’environ 3000 MWe.

En 2021, la plus grande source de production d’électricité était issue du nucléaire à hauteur de 52,4% (47% en 2020). Le gaz quant à lui a représenté 24,8% du mix énergétique contre 34,7% en 2020. D’après Elia, une légère augmentation de la production d’énergie éolienne et solaire est à constater pour atteindre 15,2TWh en 2021 (une augmentation de 0,2TWh) par rapport à l’année précédente.

Par secteur, cela représente une augmentation de 9% de production d’énergie d’origine solaire et de 0,4% pour le parc éolien offshore (il n’y a eu aucune nouvelle installation en 2021). La production générée par l’éolien terrestre a quant à elle diminué de 0,1TWh malgré une augmentation de 11% des capacités de production.

Concrètement, les filières éolienne et solaire ont marqué une diminution de la production totale d’électricité dans notre pays, puisqu’elles représentaient 18,5% de cette production en 2020 contre 16,7% en 2021. Ces deux filières n’ont représenté la majorité de la production que 2% du temps en 2021.

Suite à la Cop24 de Paris et l’accord historique conclu entre 195 pays, L’Union européenne a fixé comme objectif la neutralité carbone d’ici 2050. La Belgique devant également faire sa part dans cet objectif, il a été décidé en février 2020 de réduire d’au moins 80 à 90% ses émissions de gaz à effet de serres d’ici à 2050 et en comparaison à l’année 1990.

En Belgique, bon nombre de partis politiques se placent pour la sortie du nucléaire, très largement propulsée par le groupe Ecolo/Groen et sa ministre fédérale de l’énergie Tinne Van der Straeten. Celle-ci plaide en effet auprès de la majorité gouvernementale pour une fermeture de toutes les installations nucléaires à l’horizon 2025 au profit de centrales au gaz et doit se prononcer d’ici à mars 2022 sur un prolongement de certains réacteurs.

Notons également que la flambée du prix des énergies fossiles ne peut nous mener vers une solution centrée sur celles-ci. Aujourd’hui, la flambée des prix du gaz représente déjà une augmentation de plus de 650€ par an pour un ménage moyen. Au même rythme, l’augmentation atteindra 1000€ avant la fin de l’année.

On sait désormais que des centrales nouvelle génération peuvent être construites, et que c’est la solution la plus adaptée aux défis de demain. Parmi elles, les SMR pour Small Modular Reactor ou Mini Réacteurs Modulaires en français qui permettent une production de 10 à 300MWh par unité. Ces centrales permettent également de réutiliser une partie des déchets produits par nos centrales ancienne génération.

C’est en effet ce qu’indique Orano lorsqu’ils affirment que 96% du combustible nucléaire pourrait être réutilisé.

Ces réacteurs ont un autre avantage de taille : ils sont bien plus sûrs. Leur sécurité est dite passive. Cela signifie qu’ils ont la capacité de s’autorefroidir durant plusieurs jours (jusqu’à sept) en cas d’incident.

Ces centrales ne coûtent pas bien cher. Elles peuvent être standardisées, afin d’être fabriquées en série dans des usines, ce qui permet également une durée de construction bien réduite. De plus, le prix de l’électricité produite par le nucléaire est bien inférieur à celle produite par le gaz. La crise de l’énergie que nous traversons actuellement en est une preuve.

Les SMR sont également modulables à souhait, c’est l’argument principal contre le nucléaire et pour le gaz. Modulables, cela signifie qu’elles peuvent être arrêtées et démarrées à souhait, quand les énergies renouvelables ne suffisent plus à couvrir la totalité de la production du pays.

Étant donné les objectifs de neutralité carbone dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, le besoin de renforcer la sécurité des installations nucléaires, l’importance de minimiser notre dépendance énergétique face à des puissances étrangères.

Mais aussi le classement de l’énergie nucléaire comme énergie verte par la commission de l’Union européenne, l’importance d’offrir une énergie bon marché aux citoyens et aux entreprises belges, compte tenu des perspectives d’augmentation des énergies fossiles et en particulier du gaz, l’importance de maintenir les emplois du secteur nucléaire et de maintenir et de développer le know-how du secteur nucléaire belge reconnu à l’étranger.

Les Jeunes MR veulent donc établir un plan d’investissement dans les SMR.