En Belgique, beaucoup de personnes ne semblent pas connaître les différentes institutions politiques et leurs fonctionnements. Cela se voit dans la vie de tous les jours quand les citoyens s’interrogent, par exemple, sur le rôle d’un conseiller communal, la différence entre le conseil et le collège communal, qui décide de quoi… Il est cependant primordial pour tout un chacun de comprendre comment leur commune, province, région, communauté, état fonctionnent afin de permettre de s’y intéresser et de s’y engager. Et ceci en tout temps et pas seulement 2 mois avant une élection parce qu’il « faut » aller voter.
En parallèle, depuis septembre 2017, les élèves ont la possibilité de suivre un cours de philosophie et citoyenneté à raison d’une période par semaine. Comme repris dans la carte blanche du 23 novembre dernier de Nathan Eynatten, ce cours a pour objectifs : « 1° promouvoir le « vivre ensemble » ; 2° permettre aux élèves de connaître leurs droits et leurs devoirs de citoyens ; 3° développer une approche éthique et philosophique sur des sujets de la vie quotidienne ». Promouvoir le « vivre ensemble » est, selon nous, indissociable d’un engagement citoyen éclairé dans les institutions. Ce cours est donc censé apporter les
connaissances nécessaires à chacun afin de comprendre les différentes institutions et donc, de leur permettre de s’engager.
Actuellement, les programmes pour les 1er, 2e et 3e degrés de l’enseignement secondaire mentionnent de manière répétitive un chapitre lié à l’insertion et la participation au processus démocratique. Les différentes notions et concepts vus dans ces chapitres sont les suivants :
Ensuite, durant l’heure commune du troisième degré, les notions politiques suivantes sont abordées dans une compétence nommée : “L’État, pourquoi ? Jusqu’où ?”
Enfin, durant l’heure optionnel du troisième degré, les notions suivantes sont abordées dans la compétence nommée : “L’État, pouvoir(s) et contre-pouvoirs”
Nous voyons donc clairement avec cette dernière notion (qui est celle qui nous intéresse dans ce cas) que le fonctionnement institutionnel belge est relégué au second plan de ce cours.
Selon nous, il faut accorder une place plus importante à cette dernière notion (“Acteurs institutionnalisés et non institutionnalisés en Belgique et au niveau international”, que nous proposons de détailler ci-dessous), notamment en l’incluant dans l’heure de cours commune à tous, mais aussi en l’étalant sur les trois degrés.
Par exemple, voici ce qui pourrait être proposé :
En informant les jeunes sur le fonctionnement de la politique belge à tous les niveaux, nous en faisons des citoyens-acteurs de demain, plus proactifs et plus sensibles à la cause politique. En effet, le rejet politique ambiant peut-être expliqué (pas uniquement, mais au moins en partie) par l’incompréhension du système politique belge.
Les Jeunes MR demandent qu’un réel cours de citoyenneté politique soit développé afin d’expliquer le système politique belge aux jeunes, avec travaux pratiques afin de rendre cela concret (par exemple : aller visiter une administration communale, faire le compte-rendu d’un conseil communal, interviewer un acteur politique local…).
Mais aussi que ce cours fasse partie de l’heure obligatoire et non optionnelle, qu’il y soit développé et expliqué l’importance de l’implication des gens en politique et du vote et qu’un programme détaillé soit adapté selon le niveau d’apprentissage (1er, 2e ou 3e degré, voir exemple ci-dessus) afin de brosser tout le système pendant les 6 années d’étude.