Les Jeunes MR sont pour un renouveau de l’enseignement du qualifiant

État des lieux:

1. Quelques chiffres :

– Sur les 11.000 élèves qui sortent du secondaire sans diplôme, 80% sont issus de l’enseignement qualifiant.

– Les filières qualifiantes réunissent 50% des élèves des 2e et 3e degrés du secondaire, contre 40% en moyenne dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)

– Le budget total de l’enseignement qualifiant et de la formation professionnelle est estimé à 2,16 – milliards d’euros (dont 1,69 milliard à charge de la FWB, le reste étant à celle des Régions). Par élève, c’est plus que la moyenne des pays de l’Union européenne ou de l’OCDE pointe le rapport.

– 50% des options de base groupées sont organisées avec moins de dix élèves, parfois dans des écoles distantes d’à peine 5 kilomètres

– En 2020-2021, l’offre comprenait ainsi 260 types d’options, et 5.600 occurrences d’options dans les écoles

– Sur les 59 métiers identifiés en pénurie par le Forem et Actiris, 51 sont proposés dans les options

– À Bruxelles, le taux d’insertion professionnelle n’est que de 57% pour le technique, contre 78% dans le supérieur de type court.

– Baisse de 22,7% à 9% des « NEET » (jeunes ni à l’emploi, ni en enseignement, ni en formation)

– Le taux d’insertion professionnelle s’approche de celui des détenteurs d’un master (63% contre 68%), mais est inférieur à celui des bacheliers (77%)[1]

2. Stigmatisation et mauvaise réputation :

– Hiérarchisation entre les filières et professions.

– Perception fréquente comme une « filière de relégation ».

– Choix par défaut pour celles et ceux n’ayant pas trouvé leur place dans l’enseignement général.

3. Enjeux de perception sociale :

– Il est impératif de dépasser l’image négative associée au qualifiant.

– Il faut valoriser les métiers issus de ces formations.

4. Besoin de main-d’œuvre et perspectives d’avenir :

– Une mauvaise réputation entraîne une pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs.

– Il faut rebooster le qualifiant pour répondre aux besoins du marché du travail.

5. Mesures actuelles insuffisantes :

– Stages en entreprise variables.

– Complexité législative et administrative qui freine la mise en place de stages.

– Besoin de simplification pour stimuler l’expérience en entreprise.

Motivation de la proposition:

La proposition vise à revaloriser et rebooster le qualifiant en surmontant les stigmates sociaux et en soulignant son importance.

Motivée par le potentiel de ces formations à fournir des compétences techniques recherchées sur le marché du travail, elle souhaite également corriger les lacunes actuelles, telles que la mauvaise réputation et la complexité administrative entravant l’expérience en entreprise.

L’objectif ultime est d’optimiser cette voie éducative pour répondre aux besoins de main-d’œuvre et offrir des perspectives et des alternatives d’avenir aux élèves.

5 Axes :

1. Promotion de l’égalité entre filières éducatives : Il faut travailler davantage sur la perception sociale du qualifiant en soulignant son importance égale à d’autres filières éducatives, mettant ainsi fin à la stigmatisation.

2. Soutien à l’accès aux stages en entreprise : il faut faciliter la collaboration entre écoles et entreprises pour encourager les stages (obligatoires!), en offrant aux élèves une expérience pratique enrichissante, quel que soit le milieu social ou géographique !

3. Simplification de la législation liée aux stages : il faut absolument proposer des réformes pour réduire la complexité administrative entourant les stages, encourageant ainsi les entreprises à participer davantage et créer un système de “matchmaking” entre les deux acteurs.

4. Renforcement de l’orientation professionnelle : Il faut revoir les programmes d’orientation précoce pour aider les élèves à prendre des décisions éclairées sur leur parcours éducatif et professionnel.

5. Valorisation des métiers techniques : Afin de contrer les préjugés, il faut lancer des campagnes de communication et de sensibilisation pour mettre en avant l’importance des métiers techniques dans la société et les opportunités professionnelles qu’ils offrent.