Selon différentes enquêtes, un des facteurs individuels expliquant pourquoi les jeunes professeurs quittent prématurément l’enseignement, est le diplôme qu’ils ont obtenu avant d’entamer une carrière d’enseignant.
Durant les cinq premières années de leur carrière, le nombre d’enseignants décidant de quitter le secteur est près de trois fois plus élevé parmi ceux qui n’ont pas de diplôme pédagogique en leur possession (61 % contre 21 %). Or, un tiers des enseignants débutants n’ont pas de diplôme pédagogique.
Les Jeunes MR proposent d’introduire une formation pédagogique spécifique pour les domaines en pénurie, permettant également à des professionnels de certaines matières de donner cours, avec la plus-value que représente pour des élèves leur expérience de terrain (particulièrement dans l’enseignement technique et professionnel).
Si on souhaite provoquer des vocations, il faut optimiser l’attractivité de la profession. Cette attractivité doit également passer par un processus de recrutement plus sélectif, ce qui devrait par la même augmenter la qualité de l’enseignement. En effet, 50% des futurs régents ou instituteurs n’ont pas décidé d’entamer ces études en premier choix après avoir fini leur rhétorique. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’enseignement n’est donc pas une des options de carrière préférées en Belgique francophone. Or, comme nous l’avons déjà dit, enseigner n’est pas chose facile. Plus qu’un métier, c’est une vocation, un choix de carrière qui doit se faire volontairement et non par dépit. Ouvrir l’enseignement à tous, sans tenir compte du niveau de formation ou des aptitudes pédagogiques n’arrangera pas la situation.
Enfin, du côté des directions d’école, il est primordial de mettre en place des directions de qualité, qui puissent rendre prioritaire l’amélioration des pratiques pédagogiques de leurs enseignants afin de permettre une intervention rapide en cas de décrochage scolaire.